Automnale 2013
L'organisation de cette sortie automnale fut pour le moins épique. Un cumul de plusieurs paramètres a fait que le gîte fut réservé seulement 3 jours avant.
Entre le fait que l'on s'y soit pris un peut tard (mais ça, on a l'habitude...), que les gîtes que l'on avait envisagés soient fermés pour la saison ou en travaux jusqu'en mars, que le prix dépasse notre budget, ou bien qu'il dépasse celui annoncé une fois le devis reçu, que ceux des Pyrénées soient mis à l'écart pour cause de neige (et on a bien fait je pense).... Ben le fait est que le mercredi avant de partir toujours rien de retenu, et 18 personnes à loger et à nourrir !
Je pense qu'à trois, nous avons balayé et re-balayé les différentes possibilités, et nous nous sommes mutuellement saturés nos boites à mails et SMS.
Mais bon, avoir 2 retraités au club, ça sert bien, dans ces cas là. Un gros merci à eux.
Nous nous rabattrons finalement sur une valeur sûre et des gens adorables : La blaquière !
http://www.lablaquiere.com/Lesg%C3%AEtes/G%C3%AEtedeLarquinel/tabid/2037/Default.aspx
Mais finalement, après avoir fait le tour des personnes inscrites, beaucoup n'y sont jamais allé. Il s’avérera que les autres seront content d'y être revenu.
En 2 coups de cuillère à pots, Alain nous pond un itinéraire plein de virolos, et c'est partit mon kiki !
Je me lève de très bonne heure, ayant eu la flemme de préparer mes affaires la veille au soir. J'ai juste eu le courage d'enlever la selle du Guzzi pour mettre la batterie en charge.
Vers 7h00, le thermomètre refuse inexorablement de monter au dessus de 4°C.
Bon, ben on va ressortir la cagoule et les gants d'hiver !
Un petit coup d’œil sur plusieurs sites météo : apparemment, il y a de grandes chances pour qu'on se mouille, en plus... Tant qu'a y être...
Le rendez-vous est donné à 9h00 sur le parking d'un centre commercial de Toulouse.
Tout le monde est (presque) à l'heure. 11 bargeots, pour 9 motos et deux personnes qui monteront nous rejoindre le soir en voiture pour raison de bidon squatté par une troisième.
Le thermomètre ne veux toujours pas monter. Nous ressemblons tous à des cosmonautes et certains en rajoute quelques couches suites aux quelques kilomètres parcourus entre la maison et ici.
Allez, c'est pas tout ça, mais faut y aller !
Alain ouvre le bal, et je ferme la marche. On prend la route, direction Castres.
Pour le moment la route est sèche, et le groupe trouve rapidement son rythme de croisière (90 / 100 en ligne droite, et 120 quand ça tourne : normal).
Mais plus ça va, plus le temps se met à la bruine et on rencontre de grandes zones de brouillard.
Le froid humide rentre partout. Vous savez, celui qui vous fait vous demandez ce que vous foutez là ! Mais bon... la moto reste un plaisir, quoi qu'il arrive ! Motivé les gars, motivé!!
Arrivé à Brassac, et après plus d'une heure et demi de route dans ces conditions, Alain a la superbe idée de faire un pause café. Avec l'altitude, le thermomètre est descendu à 3°C.
Inutile de vous préciser que la boisson chaude est plus qu’appréciée.
Mais il nous reste encore pas mal de route à faire, et nous reprenons la route vers Lacaune.
En montant au Col de la Bassine, c'est la neige qui apparaît de plus en plus sur les bords de la route. Mais le temps à l'air de vouloir se mettre au beau.
Nous remontons vers Saint Sernin sur Rance, ou nous trouverons une route tellement belle que nous ferons 2 fois !!
Bon en fait on s'est planté, on revenez vers Albi...
Mais bon, la route était super, c'est vrai ! Le groupe de devant en profite pour faire ronfler les moteurs. Je reste derrière avec Jean Pierre et Béa, Momo qui monte tout les rapports de son mono dans le rouge pour arriver à suivre, et Christine qui exploite au maximum son vieux 500CB asthmatique qui a déjà fait une fois le tour du compteur.
On remonte vers le nord, en direction de Réquista. Le ciel s'est vraiment mis au bleu à présent, mais les températures ne montent pas vraiment pour autant. Je crois que l'on a attend les 8°C par moment. Bysance, quoi !
En traversant Coupiac, on trouve des tribunes d'un terrain de foot, qui feront office d'abri pour manger, vu que c'est l'heure, et que ça fera du bien de faire une petite pause.
Les WC sont ouverts, il y a de l'eau au robinet ( oui, c'est bon ! C'est juste pour faire la vaisselle...), et il y a même des tréteaux et des tables pour que nous puissions manger tranquilou et même des poubelles. Le bonheur ! Même si nous aurions aimé un peu plus de chaleur. Heureusement qu'il n'y a pas de vent. Je fais quand même quelques jaloux avec ma soupe chaude sortie du Thermos.
Momo a amené à manger pour 40 personnes : du jambon, du pif, du riflon... il y a des choses qui ne changent pas. Et c'est bien comme ça.
Allez, zou ! On se refroidit pas, on remet les couches de protections, et on met la poignée droite en coin !
Direction La Primaube, Rodez puis Bozouls ou nous ferons une petite halte pour admirez son trou. Ne rigolez pas bêtement ! Allez sur le net, et vous verrez que le Trou de Bozouls est une curiosité géologique magnifique. Nous savons aussi avoir de la culture, au moto-club !
Après une petite marche dans les rues de ce village sympathique, nous ré-enfourchons nous montures vers Laissac et Sèverac le Chateau.
L'appel de la douche chaude et du feu crépitant dans la cheminée se fait de plus en plus fort.
La route se faisant plus roulante, le rythme s'accélère sensiblement.
Passée Sèverac, un morceau de 4 voies, un voiture un peu trop aguichante... Il n'en fallait pas plus à Alain pour essorer la poignée droite de sa BM. Alex qui a senti arriver le coup lui emboîte la route, profitant ainsi de cette occasion de faire rugir un peu son 4 pattes trop souvent englué dans les embouteillages toulousains.
Mais en tant que vieux roublard, l'Ancien ne se laisse pas faire ! Il décide de se séparer d'un de ses carénage, qui va arracher le rétro gauche du Fazer, avant de finir dans la casque d'Alex, et évite de peu celui de Michèle qui n'a rien vu venir jusqu'au moment où son pilote a baissée brusquement la tête.... Pour la venger, et sûrement par solidarité féminine, Hélène roulera sur ce satané bout de plastic, au risque de se mettre au tas !
On fini par arriver au gîte vers 17h30. La clef est sur la porte, le frigo est plein, la soupe est sur le feu, mais personne n'est présent. Un air de « faites comme chez vous » flotte sur les vielles pierres de la bâtisse. C'est vrai que depuis le temps qu'on vient, on est un peu chez nous, ici.
On se répartit dans les dortoirs. C'est Hélène qui jouera le rôle de la princesse puisqu'elle partagera la chambre du donjon avec son prince charmant : Momo.
La douche chaude fait un bien fou. La cheminée est vite allumée.
Il est temps à présent de passer aux choses sérieuses : Apéro !
Le problème, c'est que l'apéro est dans la voiture d'Aurore et David. Qu'est qu'ils fou.... ???
Allo ! Vous êtes où ??? Albi !!! Mais c'est pas possible !!! On va mourir !!! Vous allez arriver quand ??? Pas avant 20h00 ??? arrrrgggggg....................
Conseil d'urgence ! On fait quoi ???
Heureusement, le beau chevalier est là !!! Messire Momo vient nous délivrer d'une mort certaine avec sa bouteille de jaune, 2 bières qui traînaient au fond du Top Case, et il y a même une bouteille de muscat qui est apparue par enchantement ! Jean Pierre Merlin et sa dame Béatrice, je crois.....
En plus y a le XV de France qui joue contre les Tongas ! De quoi tenir le siège jusqu’à ce que les manants arrivent en voiture, du moins s'ils ne se perdent pas....
Bref, on refait un peu le monde en regardant le match. La propriétaire vient nous voir. On discute 2 mn du pays et elle nous laisse les consignes pour la cuisine.
Aurore et David finissent par arriver, après avoir pas mal visité la campagne environnante à la recherche du gîte.
On finit par mettre la table car l'odeur de la soupe chaude commence à séduire tout le monde.
Elle précédera une bonne daube et des haricots verts/patates, fromages de la ferme et un gâteau maison à la brousse de brebis... Ce qui sont déjà venus savent duquel je veux parler. Du pur bonheur !
Après le repas, puisque personne n'a pensé à amener des cartes, on fini un peu de refaire le monde commencé à l'apéro devant la cheminée, avec un epu de « Gnac » pour nous aider. Puis la fatigue gagne tout le monde, et nous regagnons nos lits. Demain, on a encore du boulot.
Patrick nous fait une échappée au dernier moment, et décide d'aller dormir sur le canapé du salon, sous prétexte que, selon certaines mauvaises langues, le président ronflerait de temps à autre.
Pfff.... petit joueur ! T'as de la chance qu'y ai pas Marcou !
Nous avons donné rendez-vous à 8h00 à la proprio pour nous apporter le pain pour le petit déjeuner.
Comme à mon habitude, je suis le premier à me lever. Même le prince du donjon qui avait annoncé qu'il serait debout avant tout le monde n'est pas là... Il a du succomber aux beaux yeux de sa princesse.
Je rallume le feu, fais couler le café et prépare une peu la table pour le petit déjeuner en essayant de faire le moins de bruit possible. Christine, Béa et Jean Pierre dorment juste au dessus du plancher de la salle à manger. Même si on dirait qu'il y a un bûcheron, de temps en temps avec eux...
J’attends 8h00 en regardant le soleil se lever sur la campagne par la fenêtre.
Le pain arrive et tout le monde se réveille à son rythme, certains déjà douché, d'autres les yeux encore collés... Mais tout le monde a l'air reposé. C'est pas les voisins qui empêchent de dormir, ici.
A 10h00 (ou 10h30, je sais plus) tout le monde est prêt. Hélène et Momo décident d'aller voir le Viaduc de Millau, le reste du groupe partira à pied à la ferme pour aller voir nos copains les dromadaires, et acheter un peu de fromage (non ! de brebis ! Bande d'ignares!!!). Il ne fait pas vraiment chaud, mais le temps est stable et c'est bien agréable de marcher un peu.
Nous revenons au gîte vers 12h30. Il faut encore finir de préparer le repas. Nous voulions partir avant 14h00 pour arriver sur Toulouse avant la nuit. Je la sent pas bien, cette histoire.
On nous a préparé un aligot géant, et de la saucisse à griller à la braise. Ça aussi, je le sens bien, pour rouler toute l’après midi...
Paul et Momo s'occupent de la braise pour la saucisse, et Alex et moi nous nous occupons de finir l'Aligot. Il reste le plus dur : le tourner pour le faire filer !
Mais bon, on s'en sort pas si mal, voir même très bien !!
Le repas est encore bien apprécié, vous vous en doutez. C'est peut être pas ce qu'il se fait de mieux pour rouler, mais...
Surtout qu’après l'Aligot, il y a encore des fromages de la ferme, et comme ils sont super bons... on va pas gâcher, quand même...
Histoire de se finir, un gros fromage blanc au coulis de fruits rouges. On a le plein de calcium, je pense.
Mais on a plus envie de faire la sieste que de prendre la route.
Il est temps de finir de ranger le gîte, laver un peu, ranger les chambres...
Bref, on ne partira pas avant 15h00..
Le temps ne s'est pas mis au beau. Et les nuages en regardant vers l'ouest ne sont pas vraiment attirants. Mais bon, on se résigne, on met les tenues de pluie, les cagoules, les gros gants d'hiver, et on laisse derrière nous, pour une fois de plus, ce lieu qui sait nous accueillir comme peu savent le faire. Il ne nous a jamais fait défaut, et les gens qui nous le mette à disposition encore moins.
Nous reviendrons, c'est sûr !
On descend sur Millau, on passe sous le Viaduc, et on prend la direction de Saint Rome, Roquefort, Saint Afrique.
Et la pluie finie par nous tomber dessus. Pas une grosse pluie, non...
Une petite pluie fine, continue, froide. Une pluie un peu hautaine. Vous avez, cette pluie qui vous regarde un peu de haut, et qui derrière un léger rictus, semble vous dire :
Tu vois ? Je t'avais bien dit que je serais là...
Alors en rentre un peu plus les casques dans les épaules, on augmente encore les distances de sécurité, et tel Luc Skywalker menant les rebelles sur les traces de l'Empire au fin fond de la Galaxie, Alain mène notre petit groupe à présent résigné, sur le chemin du retour au foyer.
On retrouve notre fameuse route de Saint Sernin sur Rance.
On continue un peu et on fait une pause pour déshydrater l'XTE qui n'a guère beaucoup de réserve. Alain en profite pour s'apercevoir qu'il encore perdu des vis et des caches, mais sur le casque, cette fois ci. Son modulable ne tiens plus que d'un coté, et Alex vois le coup arriver qu'il va perdre son autre rétro. On regarde un peu, et on fini par retrouver le cache et la vis entre les ailettes du cylindre droit ! C'est pratique finalement un Flat !!
On passe Villefranche d'Albigeois et la pluie, voyant finalement que sa présence n'a que peu d'importance sur notre progression, finie par se lasser et part chercher ailleurs des motards moins expérimentés. Faut bien que ça serve à quelque chose de prendre autant de fois la pluie lors de nos sorties !!
On traverse Albi où on fait un dernier arrêt carburant (et pipi....) des fois qu'il faille prendre l'autoroute, puis on remet les watts. Le temps à l'air de se maintenir comme ça. On prend la nationale, comme prévu.
C'est toujours autant le bordel de traverser Gaillac.
La nuit tombe à vitesse grand V, avec le froid qui l'accompagne inévitablement. Tout ça qui vient s'ajouter à la fatigue du week-end : Une superbe saison pour rouler !
Un dernier petit arrêt à L'Union pour se dire au revoir et chacun part un peu dans sa direction.
Le périph pas trop chargé est la bonne occasion de se tirer une dernière petite bourre avec Patrick et Paul, comme des ados...
En arrivant transit de froid, fatigué, mouillé et en expliquant à la famille que tout c'est bien passé et que tout n'était que bonheur et joie, j'ai l'impression de passer pour un fou.
Mais ces moments là, pour les comprendre, il faut les avoir vécu de l’intérieur !
Partager sa passion avec une bonne bande de potes, ça ne s'explique pas. Ça se vit !
Une bonne douche, une soupe chaude... et au lit !
On va où pour l'hivernale ?